Alpes-Maritimes : « Moins de m² et plus de services », Grégory Renault, président de Nicea Conseil, conseil en immobilier d'entreprise
Comment se porte le marché du tertiaire dans le département ?
Malgré un contexte chahuté, le marché s'est bien tenu au premier semestre 2023, avec un volume de transactions de près de 44 000 m².
Je suis plus nuancé pour le second semestre, les offres neuves immédiatement disponibles s'épuisant. Si nous n'atteignons pas le niveau de 2022 (83 800 m²), nous pouvons nous attendre à un chiffre légèrement supérieur à 2021 (62 500 m²).
Autre bon indicateur, le taux de vacance, de 4 % à Sophia Antipolis et de 3 % à Nice.
La place de Nice perd-elle du terrain ?
On constate que Nice décroche un peu car l'offre neuve y a été quasiment absorbée, ce qui n'est pas le cas sur Sophia Antipolis dont la dynamique est continue.
On le voit aussi au niveau des surfaces disponibles (90 000 m² au total sur les Alpes-Maritimes) dont près des trois quarts sont sur la technopole azuréenne (65 000 m²).
C'est un marché où il y a encore des projets, du foncier, de la seconde main et surtout des bâtiments à restructurer, ce qui est plus difficile à trouver à Nice.
Or, le restructuré est un produit intéressant dans la mesure où il arrive plus rapidement sur le marché.
Notez-vous des tendances particulières en termes de demandes ?
Nous observons une baisse en termes de m², l'effet télétravail assurément, même si l'on s'interroge sur sa pérennité.
Nous constatons également, à Nice, une volonté des entreprises de disposer de services à proximité, et notamment de revenir dans le centre-ville, plus difficile à servir qu'à l'ouest de la ville.